Regard

 

 

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Figure sans doute de la vie, forme assurément de l'espérance, trace, évidemment, qu'abandonne derrière lui le temps!

Venu trop tôt, semblant tout emporter avec toi; silencieux, presque absent... pour un jour, offrir le plus intime des cadeaux: ouvrir tes yeux et promener sur ta mère ce regard si flou, tellement fragile, tellement humain.

Aristote disait que l'homme tout entier résidait dans ses mains, il avait oublié que d'abord il surgissait du regard lancé vers le monde.

Figure assurément de l'humilité tant tu nous donnes à tous des leçons: prompt à te battre au-delà de toute mesure ou prudence; avide de cette royauté que ta mère piaffe de ne pouvoir mieux t'inventer. On voudrait pour toi, plus, mieux; mais ces hyperboles inutiles ne font que signer notre impuissance.

Que te dire qui ne soit vain? Que te confier, sans empiéter, et laisser sa place au silence?

Peut-être ceci: quoique demain il te puisse advenir, fouaille au creux de ta mémoire pour retrouver toujours ces lignes de force qui font ton regard si serein et ta  main si confiante!