Mes doutes tiennent sans doute à peu de choses... à une  certitude!

Qu'il n'y a rien de plus trivial que la profondeur de la pensée quand elle s'offre aux postures contrefaites du mondain; qu'il n'est rien de plus sibyllin que la vulgarité du quotidien. Sans soute, avons-nous tous été agacés, un jour,  par l'enflure que pouvait revêtir les propos sentencieux de ceux qui font profession de nous rappeler à notre trivialité; certains eurent peut-être la chance  d'être éblouis comme je le fus par la simplicité de qui saisit l'objet le plus anodin pour l'exhausser aux arcanes de nos interrogations les plus troubles.

Je me souviens d'un enseignant, qui fut philosophe au moins en ceci, d'avoir été capable de dénicher la question de l'autre à partir d'une innocente petite tasse à café, au coin d'une table de bistrot, au formica jaune sale aussi laid que désuet.

C'est ceci que je veux tenter ici: faire du quotidien un pré-texte.

Pourquoi un lexique ?

Non pour échafauder une grande théorie, mais esquisser seulement quelques traits puisque, décidément, le quotidien se peut lire comme un rêve (un cauchemar?) où ce qui se manifeste demeure la clé de ce qui se cache, latent, dans la crypte de nos désirs éphémères, de nos contradictions dirimantes.

Une troisième année

Commencé en 2007 à l'occasion de la campagne électorale, parce que j'avais l'intuition qu'il y avait là un brouhaha d'où quelque sens pourrait s'extirper, il s'est insensiblement transformé en commentaire de l'actualité - ce que je n'avais pas prévu au départ ! Il y faudra du recul pour discerner d'entre l'écume des jours et la lente transformation des temps, ces scories de réflexions  devraient peut-être le permettre demain !