Demain

A celui vient ....

Du courage, pour affronter les houles imminentes
La foi sans doute en l'homme parce qu'il n'est pas d'autre soutènement
Un peu d'humilité pour le regard que, de l'autre, elle étaie
La bienveillance surtout pour savoir, des brumes, scruter la promesse des nimbes

C'est tout cela qu'il te faudra et n'oublier jamais

Que la page encore limpide ne sera écrite que par toi
Que l'émotion des tiens est sève où puiser, promontoire où rebondir, zénith à apprivoiser,
Que rien ne manque jamais à qui sait endurer les mains offertes.

Ils sont ici,
Autour de toi, déjà,
Ceux qui patientent et te rêvent, t'imaginent et t'exhaussent,
Ceux qui t'aiment avant même ton premier regard !

Elle est là, ivre de joie
Elle sait les chemins ronceux, les ciels obscurcis, les souffles tempétueux
Mais les battements de son coeur scanderont à jamais la musique de ton âme, le rythme de tes rêves, la cadence de tes marches.
Toi qui portes déjà le nom de la force


Sache ne l'oublier jamais,
ni cette mélodie que tu lui dois,
qui saura tempérer ton âme trop aguerrie

Car il n'est d'homme qui vaille
qui ne sache tempérer son ardeur
qui ne sache tremper sa patience.


Tu vas naître sous l'augure de celui qui autrefois
de ses chants et cymbales
accompagna l'Arche.
A l'interstice de la force et de la tendresse
Où seul vaut d'oeuvrer
Où se confie la grâce d'être
Où se joue notre part d'humanité...

Sache ne l'oublier jamais