Novembre 18 : l'envers du décorsCurieux mois où, après tant de phases d'autant plus inertes que meurtrières, où les fronts s'enlisent dans les tranchées, subitement tout s'accélère ! L'Allemagne perd moins qu'elle ne s'effondre ... L'appareil impérial ne répond plus aux commandes, et l'appareil militaire essuie de nouvelles mutineries dont il ne se relèvera pas.
Fin octobre / début novembreLa Révolution entamée à Kiel compliqua évidemment l'affaire : le 30 octobre, les marins de deux navires refusent d'embarquer. Le lendemain 400 mutins sont faits prisonniers. Le 5 novembre, grève générale à Kiel: le drapeau rouge flotte sur la ville.
Du 6 au 9 :Le mouvement se répand dans toute l'Allemagne (Hambourg et Brême le 6 avec constitution de conseils d'ouvriers et de soldats; puis le 7 à Munich, Cologne, Hanovre. Le 9 elle atteint Berlin )
Le 9 novembre :Max de Bade force les événements en annonçant l'abdication de Guillaume II qui pourtant tergiverse encore à Spa
En même temps il démissionne et nomme, en toute inconstitutionnalité, Ebert comme Chancelier. Les foules convergent vers les édifices publics, les casernes etc ... Frères, ne tirez pas ... et effectivement l'armée ne tire pas sur la foule
A 14 h Scheidemann proclame la République Allemande tandis qu'à 16 h Liebknecht proclame la République libre socialiste d'Allemagne
Dans l'après-midi des ouvriers et soldats occupèrent les locaux du journal conservateur Berliner Lokal-Anzeiger.et éditèrent le 1e numéro de Die rote Fahne
Distribution de pain au Reichstag occupé et scènes de rues
Le 10 novembreGuillaume II s'enfuit en Hollande
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En 14 |
en 18 |
En exil à Doorn en 38 |
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En même temps à StrasbourgLes marins alsaciens et lorrains venus de Kiel arrivent à Strasbourg le 9. Ils furent accueillis par la foule place Kléber et prennent la ville dès le 10 . On déboulonna la statue de Guillaume II et le drapeau rouge flotta sur la flèche de la cathédrale jusqu'au 21. Le mouvement s'étendit dans toute l'alsace (Mulhouse, Colmar) : suite aux grèves, des augmentations de salaires furent accordés ainsi que la liberté de la presse et une amnistie générale. J Peirotes élu maire de Strasbourg, craignant que le mouvement ne dégénère fait appel à une entrée précipitée des troupes françaises. Elles entrent par le Sud (Mulhouse) et écrasent tous les conseils. Arrivées à Strasbourg le 22 Novembre elles obligent le conseil ouvrier à se dissoudre . La rue du 22 novembre -sans indication d'année, commémore ce fait !
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