De la faute

La faute

Le lieu de la faute: l’intersection

Il y a fort à parier que le cynisme ne soit cependant pas absent de cette traduction du religieux vers le politique: le texte évangélique le laisse entendre à qui veut bien le lire attentivement: Jésus fut condamné en dépit même que tous sussent son innocence.

Ce que Caïphe et ses acolytes firent alors, relève bien de ce que l’on nomme raison d’Etat, c'est-à-dire l’acte par lequel la raison intervient le moins, par lequel l’Etat manifeste son maximum de déraison, mais plutôt sa rage de survivre. L’instinct de survie des Etats, cette tendance à persévérer dans son être que Spinoza nommait conatus [1] et où il voyait la dynamique même de l’être, où nous voyons aussi celle des institutions sociales et des États.

Quand les structures intermédiaires subordonnent ainsi leur mission, leur fonction à leur existence, et ceci est vrai qu’il s’agisse d’églises, de sectes, de structures politiques ou économiques, de partis, d’États, de syndicats ou d’entreprises, alors oui! on peut énoncer qu’il y a trahison puisqu’elles violent ou violentent.

Le soldat qui décroche aux avant-postes préfère sa vie à la mission qui lui fut confiée: plutôt que être lâche mais vivant qu’un héros mort! S’il est pris, il sera jugé, condamné, en tout cas déshonoré. Pourtant les structures intermédiaires ne font jamais autre chose, mais on ne tue pas une structure; elles s’en tirent toujours. La faute est pourtant la même.

Il faut décidément se méfier des intermédiaires!

On connaît le voisinage étymologique de la traduction et de la trahison. Nous croyons, nous craignons que ce soit la tentation de toute structure chargée de traduire. Entre celui qui permet la communication et celui qui l’entrave, il n’y a qu’un (faux) pas que tous finirent jusqu’à présent par franchir. La médiation n’est pas perverse en soi mais risque sans cesse de le devenir. Voici pourquoi il faudra encore et toujours méditer sur le destin du pharisaïsme et tenter de le comprendre. Les églises ont bien tenté de nous faire accroire que le martyr du Christ ne serait plus possible aujourd’hui. Mais nous devinons tous que c’est faux! La martyrologie est l’antienne amère e toutes les aventures humaines; la marque même de notre sottise.

Jamais nous ne parvînmes à comprendre la médiation, à empêcher que les intermédiaires nous trahissent. D’où la fragilité chronique de toutes les démocraties mais aussi de nos démarches religieuses. L’Église menacée par une parole extérieure à elle, trouvera toujours une solution inquisitoriale à ses tourments. Voici bien la tragique alternative de toute médiation à laquelle le Christ lui-même n’échappa pas: la parole ou ma mort!

 

la faute: l’insoumission

Nulle question, ici, de rédemption, mais d’un simple rapport de force. Assumer sa mission et/ou mourir; ou trahir et survivre. Le Christ le sait, il le sent bien, qui aurait pu faire au moins semblant de se rétracter. Mais ce qui fut possible pour Galilée [2] ne l’est pas pour le Christ. Il s’agissait là de vérités scientifiques qui finissent toujours par prévaloir; il est question ici de vérités métaphysiques. En se rétractant, Jésus les aurait rendues inaudibles, illégitimes. Il ne le pouvait assurément pas.

Seul l’épisode de Gethsémani permet d’évaluer si le Christ en avait seulement envisagé la possibilité:

“Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux” [3]  

On reconnaîtra ci la légitimité du Christ qui, jamais, dans ses prières, ne tente de se soustraire à la volonté du Père, ni donc à enfreindre les lois. En subordonnant sa volonté à celle du Père, Jésus témoigne au mieux, non justement d’une résignation affadie, mais d’une confiance totale; non justement d’une relation de pouvoir, mais d’une symbiose avec l’Etre; non justement d’un effroi devant la mort, mais au contraire d’une assomption totale de sa mission. Il est ainsi l’intermédiaire absolu, celui qui effectivement se met au service de la Parole qu’il est chargé de transmettre. Il ne joue pas son propre rôle; il ne parle pas de son propre fonds, comme le fit Caïphe, mais en conformité avec le Père.

S’il souhaita alors que sa mort fût évitée, c’est plutôt en raison de l’extrême gravité que  revêt cet assassinat: cette prière est bien d’intercession. Ce n’est pas sa vie que Jésus voulut préserver, mais l’avenir de l’humain en souhaitant que l’engourdissement spirituel ne frappât point les hommes en ses ultimes et tragiques conséquences.

Le texte évangélique lie la prière du Christ au sommeil des apôtres: la métaphore du sommeil, par la tentation qui s’y insinue, est l’expression même du danger. La mission des apôtres ne sera pas totalement accomplie: au moment décisif, l’engourdissement les gagne.

Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir; et il dit à Pierre: “ Ainsi vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l’esprit et ardent mais la chair est faible. [4]

J’y vois la forme première du pharisaïsme.

la faute: un rapport de force

 Le modèle socratique:

Dans une position tout à fait analogue, Socrate réagit identiquement: condamné à mort par Athènes, sous le prétexte de pervertir la jeunesse par ses enseignements, Socrate se vit proposé par Criton de s’enfuir. Mais il refusa. Dans un texte resté célèbre, Platon fait parler les lois:

“Mais, qu’âgé comme tu l’es, n’ayant plus vraisemblablement que peu de temps à vivre, tu aies montré un désir si tenace à la vie, au mépris des lois les plus importantes, est-ce une chose qui échappera à la médisance? […] Tu vivras donc en flattant tout le monde, comme un esclave […] Et alors ces beaux discours sur la justice et la vertu, qu’en ferons-nous?

[…]

Si tu pars aujourd’hui pour l’autre monde, tu partiras condamné injustement, non par nous les lois, mais par les hommes. Si au contraire tu t’évades après avoir si vilainement répondu à l’injustice par l’injustice, au mal par le mal, après avoir violé les accords et les contrats qui te liaient à nous […] alors nous serons fâchées contre toi durant ta vie et nos sœurs, les lois de l’Hadès ne t’accueilleront pas favorablement, sachant que tu as tenté de nous détruire, autant qu’il dépendait de toi.” [5]

 

La rétractation, le mensonge, fût-il tactique, conduit à la servilité. C’est un piège: il n’est point d’autre chemin que l’observance des lois, ce qui métaphysiquement se nomme service.  

On pourrait effectivement imaginer que Jésus descendît de la croix, manifestant par là sa procession d’avec la toute-puissance divine. C’est d’ailleurs à une provocation de ce type qu’il fut invité par l’un des centurions [6] . Mais ce faisant, il eût invalidé sa mission en manifestant que sa vie importait plus que celle-là; mais pis encore, que la Volonté divine pût être bafouée, ce qui évidemment était tout l’opposé de ce qu’il était chargé de proclamer. En cédant à la tentation, il aurait en réalité renié ses origines.

La faute procède de la provocation

C’est une tentation du même type que Satan oppose au Christ, durant la traversée du désert. Il lui propose effectivement de renier Dieu, pour mieux acquérir encore la puissance dans ce monde:

“Tout cela je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage.” [7]

La puissance ici est de simplement conserver la vie. Rester vivant pour continuer sa mission; avoir la puissance terrestre afin de mieux encore l’accomplir. Telle fut la tentation. Car le diable n’est pas sot: il ne propose pas à Jésus d’abandonner sa charge, mais au contraire de mieux l’assumer encore. Il ne joue pas sur les fins, mais bien sur les moyens. Il pose avant l’heure, les affres théoriques du rapport entre morale et politique. Mais le prix est lourd à payer, ici, comme là, puisqu’il faut renier Dieu, cad sa Parole.

L’abjuration eût certainement signifié l’invalidation de la parole messianique puisqu’elle aurait impliqué la soumission aux puissants de ce monde, à leur jeux, à leurs intérêts. Jésus eût été contraint, sinon de flatter, du moins d’épargner la parole officielle; il en eût été l’esclave, comme le souligne Platon, et eût donc asservi la parole à la bonne volonté de ses auditeurs. Bref, il eût été dans la même position que n’importe quel autre intermédiaire, que tous les pharisiens, qui justement ne peuvent exercer leur magistère et leur pouvoir que sous la vigilance, pas toujours bienveillante, du procurateur de Judée.

Ce qu’implique l’abnégation du Christ, n’est autre que l’exhaussement de la loi, qui toujours doit échapper au pouvoir des hommes. Platon l’écrit: la faute n’est pas inscrite dans la loi, mais dans l’application qui en est faite. Jésus ne dit pas autre chose:

N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir mais accomplir. [8]

La faute est donc de l’homme; non de la Parole. Elle ne peut ainsi naître qu’à l’endroit de sa transmission, de son application. Mal et violence s’en suivent et interviennent en ce lieu seul. Non dans la parle mais au lieu où elle s’énonce: sur le canal à travers le quel elle se répand, mais où siègent tous les intermédiaires.

C’est bien pour cela que le Christ met en garde contre les faux prophètes, cad justement contre les intermédiaires, car il siègent à la place, revêtent les fonctions et les apparences des vrais. Ici réside vraisemblablement la grande leçon que nous pouvons encore tirer du pharisaïsme. Si nous ne savons toujours empêcher la faute, au moins sommes)nous désormais certains de l’endroit précis d’où  elle surgira.

On peut discuter sans fin pour décider si les places d’intermédiaires sont intrinsèquement perverses ou non. Il nous semble que non; en revanche il paraît bien que la tentation soit trop forte, par où le pharisaïsme se fait jour, pour que nous n’ayons pas à l’encontre des églises, des sectes, la méfiance qui s’impose.

Le risque y est trop grand.

 

La figure de l’Antéchrist

Il faut dès lors prendre au sérieux la représentation du diable sous le concept d’Antéchrist.  Il s’agit précisément de l’Adversaire en ceci qu’il occupe la même place et fait mine de jouer les intermédiaires. Mais il le fait pour son propre compte. Comment le reconnaître?

A ceci justement: le médiateur sert toujours la Parole quand le diable s’en sert, confondant sciemment moyen et fin, obstruant la relation, parasitant à son propre profit la Parole.

S’il n’est pas faux que notre siècle manque de perspectives, de buts; s’il est évident que le retour du religieux dans un Occident qui avait cru en finir avec lui par la rigueur scientifique marque bien la crise culturelle de notre fin de siècle; si, en France notamment, la crise du politique illustre assez correctement, que l’idéal laïc, républicain, tout de liberté qu’il soit empreint, n’a pas été suffisamment consistant pour combler la démarche, les espérances de notre société, il ne nous semble néanmoins pas qu’il faille se réjouir trop vite : loin de nous l’idée d’affirmer la permanence du diable. Tout à fait notre propos de confirmer que la place d’intermédiaire ne manque jamais d’être éminemment dangereuse. Nous ne voyons pas pourquoi le prêtre, autrefois dangereux, serait aujourd’hui, angélique.

Le retour du religieux s’accompagne d’un retour à l’intégrisme. Vouloir appliquer intégralement la Parole divine, ne saurait évidemment être une faute. Vouloir que l’organisation sociale, politique épouse les exhortations spirituelles est tout à fait cohérent: le politique n’est-il pas finalement l’application en grandeur nature de toute philosophie. [9] Toute la question reste néanmoins de savoir sous l’égide de quel principe cette instauration politique se doit être menée: liberté ou obéissance?

C’est bien ici qu’il nous semble falloir revenir au modèle christique; au principe même de la Révélation qui structure les religions monothéistes.

L’idée même d’une Révélation, d’une connaissance offerte aux hommes, illustre que ceux-ci, pour autant qu’ils le veuillent sincèrement, peuvent accomplir leur cheminement par eux-mêmes, peuvent comprendre le monde et s’y trouver une place comme maillon, jusqu’à présent défaillant, peut-être, mais indispensable néanmoins, dans la chaîne de l’être.

Déjouer le risque du pharisaïsme, passe en réalité par une assomption de sa propre liberté. Que signifie liberté, sinon se déterminer par soi-même? Non pas simplement obéir, mais faire sienne, volontairement, la loi. De la même manière que dans le corps social, la liberté s’accomplit grâce à l’obéissance aux lois qu’on se sera données [10] ; de même la réalisation de l’être de l’homme passe par la reconnaissance volontaire des lois divines, passe par la sincère observance de leur ordonnancement. Alors, mais alors seulement, obéir n’est pas s’aliéner mais au contraire se libérer.

On peut parfaitement imaginer que si Dieu avait voulu créer une humanité parfaite, cad parachevée, il l’eût pu. Naître libre, pour l’homme, revient à devoir trouver lui-même le chemin qui mène à la réalisation de son être; mais en tout état de cause ce chemin passe par les lois. Il est seul à pouvoir parcourir ce chemin. Aucune délégation n’est possible. Ce qui est attendu de lui est l’adhésion volontaire et enthousiaste. Ceci implique qu’il ne suffise pas seulement de réciter prière sur cantiques, mais de vivre conformément à l’ordonnancement reconnu pour vrai.

Le pharisien mime une religiosité qu’en réalité il aura immédiatement traduite en politique. Ce pourquoi il n’est pas sincère .

Il fallait correctement lire les évangiles: le tracé de cette voie est implicite dans la condamnation des pharisiens; explicite dans toutes les paraboles.

Celle du semeur par exemple. Trois hommes qui sèment. L’un n’entend pas la Parole; l’autre l’accueille mais ne l’applique pas; le troisième enfin, l’écoute mais lui préfère les délices temporelles. Tous échoueront dans leur entreprise. [11]

Entre celui qui refuse la Parole et ceux qui ne la conçoivent que pour mieux la rejeter ensuite, il y a identique errance. Le second:

n’a pas de racine en lui-même; il est l’homme d’un moment; survienne une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt il succombe. [12]

Pascal écrivit de très belles pages sur ce qu’il est désormais convenu de nommer divertissement. Comme si l’homme, le plus souvent, était incapable d’une véritable conversion de toute son âme, témoignant ainsi à l’envi de cette insoutenable légèreté de l’être qu’évoque M. Kundera. La Parole ne saurait rester théorique en l’homme. Elle n’est pas un savoir qu’il suffirait de posséder pour accomplir; elle doit au contraire prendre racine en l’âme. Ce que notre langue sait encore nommer sagesse, pour mieux la distinguer de la science. [13]

Il faudrait sans doute relire le magnifique livre VII de la République de Platon. Certes le texte est archi-connu; certes Platon se méprend en avançant qu’une telle démarche doive être réservée à l’élite capable au prix de renoncements et de souffrances, d’une telle minutieuse ascèse; mais lui aussi avait compris combien la formation de l’être (paideia) relevait d’une véritable conversion de l’âme. L’allégorie le désigne par ces retournements successifs qui obligent l’âme à affronter la lumière du feu, du jour ensuite, du soleil enfin. Cette conversion ne va pas sans éblouissements, parce qu’il n’est pas d’initiation sans effort, sans adaptation de l’âme au milieu où il se meut, mais sans cette intériorité, il ne peut y avoir de sagesse; tout juste un savoir sec, vide; stérile.

Le troisième de ces semeurs:

entend la parle mais le souci du monde et la séduction de la richesse “étouffent cette Parole qui demeure sans fruit. [14]

Ils sont cousins, au fond. Ce dernier est pharisien; pas seulement le pharisien institutionnel (prêtre ou scribe) mais celui que nous risquons à tout moment d’être pour nous-mêmes sitôt que nous reléguons notre effort spirituel à l’arrière plan. Alors les prières se vident, le cœur se ferme et nos dévotions, tragi-comédies de nos faiblesses, deviennent écorce vide d’une vérité que nous avons cessé d’habiter.

L’approche de la vérité comme sagesse et non comme science interdit que le cheminement spirituel pût être entrepris par autre que soi-même; non que l’homme soit abandonné, sans aide ni secours, mais nul ne peut prendre sa place dans l’accomplissement de son être. Ici, aucune délégation de responsabilité n’est possible. Ainsi, toute place d’intermédiaire est-elle inévitablement creuse. Nous aurons beau instituer prêtres ou directeurs de conscience, leurs fonctions demeureront inévitablement vides, et ne serviront de rien. Ils n’ont pas la clé et ne peuvent en fait rien pur nous; Nous sommes à chacun nos propres prêtres car nous sommes seuls à pouvoir accomplir l’ouverture vers l’être.

“Je vous tiendrai pour un royaume de prêtres, une nation sainte.” [15]

 

Chacun est son propre prêtre, parce qu’il est le seul à pouvoir emprunter le chemin de son accomplissement. Qui n’a pas compris, abandonne la clé qu’il possédait au profit du monde, laisse le terrain en friche, dont d’autres bientôt s’empareront. Qui n’a pas compris ceci, abandonne la force, le peu de savoir qu’il possédait et se détruit lentement.

C’est pourquoi églises comme sectes sont inutiles:

qu’elles nous indiquent la voie à suivre que sans elles nous n’aurions pas trouvée, alors, oui, elles nous abusent. Le fait même de la révélation, l’insistance même de l’Ancien Testament, à relever l’origine modeste des élus et des prophètes, illustre parfaitement combien l’idée même de la révélation est antagoniste à celle d’une quelconque hiérarchie. Si Dieu s’adresse à l’homme, c’est que celui-ci  est à même de l’entendre, sans intermédiaire.

qu’elles exigent de nous que nous les servions [16] , plutôt que la Parole qu’elles sont pourtant supposées transmettre, alors elles nous trompent car

Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire
mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé
celui-là est véridique et il n’y a pas d’imposture. [17]

 

Il appartient à chacun de reconnaître l’imposture: elle réside bien en celui qui se sert lui-même et n’accomplit pas la mission pour laquelle il fut institué. Dans quelles mesures les églises se fondent sur cette imposture s’entend de soi, elles qui prétendirent qu’il n’était d’autre salut qu’à travers elles. Il faut le répéter tant le danger est grand: faire fonctionner un lieu où la relation spirituelle est la plus fragile; instituer et servir, au lieu où la parole se transmet, une institution, c’est prendre le risque de la trahison et e l’usurpation. C’est abandonner d’emblée la puissance que le Christ nous avait exhorté de recouvrer: la pleine assomption de notre destin. C’est faire le rêve funeste et fou d’un salut réalisé par d’autres que nous-mêmes.

C’est commettre la faute de servir un maître sans aveu.


 

[1]   “Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être”.

SPINOZA, in Ethique, III, Prop.. 6

 

[2] “et pourtant elle tourne!-

[3] Mt, 26, 39

[4] Mt, 26, 40-42; voir aussi Lc, 22,45-46

[5] PLATON, in Criton, 53e-54d

[6] “Si tu es le roi des Juifs, sauve toi toi-même!” Lc, 23, 37; voir aussi Mc, 15, 29 et sqq.

[7] Mt, 4, 9

[8] Mt, 5, 17

[9] ce dont on retrouve trace dans toutes les démarches philosophiques: de Platon à Marx, en passant par Aristote, Rousseau et Comte.

[10]   cf. J-J. ROUSSEAU

[11] Mt, 13, 18-23 ; Mc, 4, 13-20; Luc, 8, 11-15

[12]   ibid.

[13] même si les deux termes trouvent leur racine dans le même mot grec sofia

[14] voir note 43

[15] Ex, 19, 6

[16] comment entendre autrement l’expression chrétienne consacrant notre sainte mère  l’Église ?

[17] Jn, 7, 18