Mauvais goût !

Lexique 2008 Quelques portraits

 

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Car c'est un grand plaisir que de voir ainsi cette cohorte d'asthmatiques et de scrofuleux, précédés de leurs médecins, suivis par les placards publicitaires. L'âme du sport moderne sans doute où il s'agit moins de prouesse et d'héroïsme que de l'industrialisation du spectacle de la souffrance vaine ! On y fabrique le corps du record, on y programme l'attaque en raison des retransmissions télévisées et les paysages si beaux forment le décor de cette farce médiatique et néanmoins populaire !

Quelques esprits chafouins auront beau fustiger les tricheurs qui se dopent, qu'importe pourtant ! Il n'est pas un seul spectateur qui ne sache combien tout ceci est en toc, qui n'admire pour autant la beauté du spectacle !

Car il s'agit bien de ceci et de nulle autre chose: le cyclisme, en avance sans doute sur d'autres disciplines, aura simplement franchi avant les autres la frontière qui sépare le sport du spectacle !

S'inquiète-t-on, au théâtre ou au cinéma, au music-hall encore moins, de la réalité de ce qui se montre? Au contraire le spectacle vaut pour ceci seulement qu'il n'est que de la simulation ! Pourquoi ceci ne vaudrait-il pas ici?

Nous avons perdu le monde à quoi nous préférons la médiation du virtuel pour peu que celle-ci, à coup de haute définition, le contrefasse correctement! Nous avons chassé le réel ! J'attends l'instant où celui-ci se rappelle à notre souvenir !

Platon avait jeté l'opprobre sur les arts pour ce qu'ils étaient mensongers et nous détournait de l'être : que ne dirait-il aujourd'hui ?

Nous sommes peut-être parvenus au terme de la logique de la communication: qu'importe le message transmis, pourvu qu'il soit ajusté à l'horizon d'attente du destinataire !

C'est peut-être pour cela aussi que la publicité peut aisément s'installer au cœur des spectacles et non plus en être distinguée par des écrans interstitiels: elle est devenue l'essence même su spectacle en même temps que son moteur.

Ce destinataire a peur et il est seul, privé de sol : c'est au choix le début de la tyrannie ou celui de la communication triomphante !