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Une vraie tête de 1e Ministre dépité !Photo qui sonne comme un tonitruant aveu d'impuissance. Comment ne pas voir que ces deux mains, ouvertes, comme en une ancestrale prière, paraissent chercher dans un au-delà providentiel ce que le peuple lui refusa, dessinant ainsi avec sa moue lippue, plus dubitative que véritablement désolée, une énigmatique figure convexe que semblent fermer comme en un triangle magique les deux mains offertes ! Au reste, tout dans cette photographie, en cet homme, relève de la triangulaire : s'y opposent d'un côté la perpendiculaire de l'ordre (cravate et pupitre) à la triangulaire du sacré qui assure ordinairement la stabilité du système mais ici le bouscule totalement ! La tête, légèrement penchée, comme pour instiller une infime dose d'émotion dans le registre de la raison, semble implorer comme pour mieux nier une réalité pourtant incontournable ! Celui au nom de qui tout se fait et dit, celui qui n'est jamais là pour être, dans sa révocation constante, la condition de l'ordre, celui que l'on n'appelle, et convoque, que pour consacrer formellement des décisions prises ailleurs, même si en son nom, le peuple oui! regimbe à n'être qu'un prétexte ! Cet homme, qui suinte une respectabilité bonasse aussi épaisse que ses traits est tout d'une masse posée: il représente la lettre (du traité) que le souffle vient d'anéantir ! « Si le peuple s'exprime contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple». B Brecht, 1953 Comment ne pas songer à cette boutade de Brecht après le revers irlandais ? Depuis 20 ans bientôt, on resta sourd à ce que pouvait signifier le vote populaire ! Doit-on rappeler que le referendum de 92 aboutit seulement à un tout petit 51%, en dépit des talents manœuvriers de Mitterrand ? 2 leçons à l'usage de nos dirigeants
1)Marianne 2) voir résultats sur le site du Ministère de l'intérieur
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