Non irlandais

 

Lexique 2008 Quelques portraits

 

Remonter
Quelques photos
Avenir
Confiance
Blog
Dubito ergo sum
Sauvons les IUT
La guerre de 14
Black is beautiful
Funeste allure
Wall Street s'affole !
Avarice
Sabre & goupillon
Escroquerie
Van Gogh
Bruits de bottes !
Créationnisme
Il y a 50 ans...
Marc Aurèle
Fécondité
Pas d'or pour Laure !
Dissidence
La barbe des fugitifs !
Enseigner
Brutalité
Mauvais goût !
A Une voix près !
Renoncer à la pub?
Respect
Provocation ou crime ?
L'impossible démocratie?
Non irlandais
Périphériques
Provocation ou ironie ?
Jules Cesar
Révolution
Les Unes en 68
Fabrice Mourlon
Etre libéral
L'arroseur arrosé
Bêtise
Flamme
Janus
Leçon des Ténèbres
Le style... c'est l'homme !
Elections
Histoire
Salon du livre 2008
le pouvoir et la transparence
Temps long...temps court
Sur la peur
Logique de coq
Responsabilité ou sûreté
Assaut clérical ?
Petit meurtre en famille
Peuple en colère
Mai 68
La peur & le père
Eminence grise
La recherche
Credo conservatiste
Libérer !
Opinion
Eloge du mauvais goût
Savoir et information
Politique de civilisation
Terre Promise
Le moral des français
Horizon

Une vraie tête de 1e Ministre dépité !

Photo qui sonne comme un tonitruant aveu d'impuissance. Comment ne pas voir que ces deux mains, ouvertes, comme en une ancestrale prière, paraissent chercher dans un au-delà providentiel ce que le peuple lui refusa, dessinant ainsi avec sa moue lippue, plus dubitative que véritablement désolée, une énigmatique figure convexe que semblent fermer  comme en un  triangle magique les deux mains offertes !

Au reste, tout dans cette photographie, en cet homme, relève de la triangulaire : s'y opposent d'un côté la perpendiculaire de l'ordre (cravate et pupitre) à la triangulaire du sacré qui assure ordinairement la stabilité du système mais ici le bouscule totalement !

La tête, légèrement penchée, comme pour instiller une infime dose d'émotion dans le registre de la raison, semble implorer comme pour mieux nier une réalité pourtant incontournable ! 

Celui au nom de qui tout se fait et dit, celui qui n'est jamais là pour être, dans sa révocation constante, la condition de l'ordre, celui que l'on n'appelle, et convoque, que pour consacrer formellement des décisions prises ailleurs, même si en son nom, le peuple oui! regimbe à n'être qu'un prétexte !

Cet homme, qui suinte une respectabilité bonasse aussi épaisse que ses traits est tout d'une masse posée: il représente la lettre (du traité) que le souffle vient d'anéantir !

« Si le peuple s'exprime contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple».

B Brecht, 1953

Comment ne pas songer à cette boutade de Brecht  après le revers irlandais ? Depuis 20 ans bientôt, on resta sourd à ce que pouvait signifier le vote populaire ! Doit-on rappeler que le referendum de 92  aboutit seulement à un tout petit 51%, en dépit des talents manœuvriers de Mitterrand ?

2 leçons à l'usage de nos dirigeants

bullet

quand on chasse le peuple par la porte, il revient par la fenêtre. Vouloir, au nom de l'efficacité, remettre sur la table un texte déjà refusé, simplifié comme seule une langue de bois politique peut le prétendre, le soumettre insidieusement à la voie parlementaire, c'était confisquer la parole au peuple . Quoi d'étonnant que le seul qui fut consulté directement, parlât au nom de tous les autres, pour dire simplement : vous vous moquez de nous ! La logique démocratique eût voulu que seul celui qui défit un traité put le refaire ! On voulut jouer avec le peuple : on joua seulement avec le feu !

bullet

les occasions manquées ne se rattrapent jamais : sans doute l'Europe reste-t-elle un grand projet et vraisemblablement nul peuple ne le refuse-t-il ! Mais que dire de ce monstre démocratique que sont les Institutions Européennes ? Chacun de nous, même peu au fait des règles constitutionnelles, sait ce que font un maire, un député, un président de la république ! Mais un député européen? La commission?
Tout est là : des institutions opaques où nul ne se reconnaît ! où tous peuvent légitimement soupçonner que quelques hiérarques obscurs ou technocrates prétentieux leur auront déjà confisqué la parole !
On ne demande pas au peuple de se soumettre ! La réponse est toujours la même !

 

1)Marianne

2) voir résultats sur le site du Ministère de l'intérieur